LE JARDIN DE MÂYÂ - TRIPTYQUE

Le Jardin de Mâyâ, 2019-2020
Chromogenic print (Triptych mounted on Dibon, black wood frame)
Format medium opened : 132,6 x 236,82 cm (52,2 x 93,2 in). 

Le Jardin de Mâyâ, details

Format Closed : 132,6 x 118,41 cm  

Le Jardin de Mâyâ, Triptych Opening Video


LE JARDIN DE MÂYÂ

J’ai débuté mon « jardin des délices » rebaptisé « Le jardin de Mâyâ » par la Terre. Mâyâ est un terme sanskrit qui désigne la nature illusoire de notre monde.

La vision en guise d’avertissement des plaisirs terrestres de Jérôme Bosch me fascine.Ce qui pouvait passer pour des pêchés de gourmandises à une époque où la Terre était encore vierge d’industrialisations et de pollution, me laissait un gout amer à la vue de l’état de notre planète au XXI siècle. 

La Terre

Les plaisirs matériels sont toujours les mêmes, mais les dégâts sur la nature et l’être humain et la vie en général ont été multipliés par un milliard 5 siècles plus tard. 

L’humanité est entrée dans une spirale infernale, aveuglé par les mirages des plaisirs immédiats, des plaisirs de jouir sans cesse, à n’importe quels moments, n’importe où et à n’importe quel prix. Nous sommes dans le siècle du MOI, d’un égocentrisme affligé d’un narcissisme outrancier décomplexé. L’humilité est devenue obsolète. A force de nier le sacré et l’invisible, une partie de l’humanité a fini par tourner le dos à son âme.
Ma Terre, ravagée par l’avidité de l’homme est devenue un Enfer.

L’Enfer

‍Se posait alors la question d’imaginer un véritable Enfer, encore plus effrayant que la Terre.Le mythe de l’homme éternel propagé par les transhumanistes me semble un bon exemple de la dérive de l’homme moderne. Nier l’existence de l’âme et ne voir que le corps physique comme seul et unique aboutissement de la vie ne peut que ruiner la conscience de l’homme en le fourvoyant.Mais cette science pour les riches aveugles qui la financent ne peut aboutir qu’au creusement d’un gouffre encore plus grand entre l’humanité et ces quelques nantis pervertis par leur conscience sans âme. Vouloir tout contrôler est une illusion de plus. Le rêve glisse inexorablement vers le cauchemar.

Le Paradis

Aborder les thèmes du contrôle de l’ADN et de la fusion de la biologie et de l’intelligence artificielle m’a inspiré mon « Paradis ». Plus particulièrement l’idée conspirationniste que le chainon manquant de l’évolution de l’être humain pourrait s’expliquer par une intervention extra-terrestre. 

La boucle était bouclée. L’homme aurait été créé par manipulation génétique il y a 250 000 ans et 250 000 ans plus tard, il veut à son tour manipuler son propre ADN pour vivre éternellement… dans l’ignorance. 

© Seb Janiak