Harmonie Cinétique 2017 - 2024

FRANÇAIS

Dans l'éther du mouvement, le corps devient un pinceau qui trace des arabesquesdans l'espace, une symphonie en constant renouvellement. La danse, langageuniversel, transcende les barrières du verbal pour exprimer les émotions les plusprofondes à travers chaque pli, chaque saut, chaque rotation.
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Le corps, œuvre sculpturale en perpétuel mouvement, se métamorphose en un récitvisuel. Les muscles se tendent et se relâchent comme les pages d'un livre, racontant une histoire qui oscille entre la grâce et la puissance brute. Chaque geste devient une lettre dans une poésie chorégraphique, une grammaire du mouvement où l'expression artistique prend vie.
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Dans l'effervescence du pas de deux ou dans la solennité solitaire d'une danseuse,le corps révèle sa capacité à transcender la matière, à devenir une entité éthéréesuspendue entre le tangible et l'insaisissable.

Cette énergie cinétique, qu'elle soit ample ou minimaliste, s'inscrit dans unepartition invisible. La danse devient une conversation entre l'interprète et l'espace,une dialectique entre le corps et le silence. Chaque mouvement devient un acte derésistance contre l'éphémère, une célébration de la vie qui persiste dans letourbillon du temps. Ainsi, dans le dialogue intime entre le corps et le mouvement, naît une œuvre d'artéphémère, une exploration infinie de l'expression humaine.

À l’aide d’une série de filtres déformés en verre ou en plexiglass que j’ai construitspécialement pour ce projet, j’élimine la surface de l’objet (le corps) pour accéder àl’âme du mouvement, qu’il soit extérieur ou intérieur. Chaque photo est réalisée en prise de vue directe, sans aucune retouche ni modification.

Cette recherche photographique fait également écho à la série « Distortion » d'AndréKertesz, qui ne fonctionnait qu'avec des miroirs déformants, mais elle renvoie aussiaux portraits de Francis Bacon (Portrait de Michel Leiris, 1976 par exemple).

ENGLISH

In the ether of movement, the body becomes a brush that traces arabesques in space, a symphony in constant renewal. Dance, a universal language, transcends verbal barriers to express the deepest emotions through each fold, each leap, each rotation.

The body, a sculptural work in perpetual motion, metamorphoses into a visual narrative. The muscles tense and relax like the pages of a book, telling a story that oscillates between grace and raw power. Each gesture becomes a letter in a choreographic poem, a grammar of movement where artistic expression comes to life.

In the effervescence of the pas de deux or in the solitary solemnity of a dancer, the body reveals its ability to transcend matter, to become an ethereal entity suspended between the tangible and the intangible.

This kinetic energy, whether ample or minimalist, is inscribed in an invisible score. Dance becomes a conversation between the performer and space, a dialectic between the body and silence. Each movement becomes an act of resistance against the ephemeral, a celebration of life that persists in the whirlwind of time. Thus, in the intimate dialogue between the body and movement, is born a work of ephemeral art, an infinite exploration of human expression.

Using a series of filters made of glass or plexiglass that I built specifically for this project, I eliminate the surface of the object (the body) to access the soul of the movement, whether it is external or internal. Each photo is taken directly, without any retouching or modification.

This photographic research also echoes André Kertesz’s “Distortion” series, which worked only with distorting mirrors, but also refers to Francis Bacon’s portraits (Portrait of Michel Leiris, 1976, for example).