Justice, 2020
Chromogenic print (Triptych mounted on Dibon, black wood frame)
Format medium opened : 132,6 x 236,82 cm (52,2 x 93,2 in).
Justice, details
Format Closed : 132,6 x 118,41 cm
JUSTICE
Dans la lignée narrative du « Jardin des Délices » de Jérôme Bosch, « le triptyque Justice s’articule autour de 3 notions : La Justice Divine, La Justice des Hommes et l’absence de Justice.
La Justice Divine
L’Adam, c’est à dire le premier sang, s’incline devant son créateur. Il se sait faible, soumis aux désirs et à la peur. L’homme au 1er plan est-il déçu de sa compagne qui a volé la pomme de la Connaissance ? ou bien est-il déçu de ne pouvoir engendrer la vie ?C’est dans cette nature abondante et luxuriante de vie que l’Homme et la Femme se soumettent humblement devant leur Créateur impitoyable. Le Chêne et l’Olivier symbole de Justice et de Paix font partie du paysage idyllique.
La Justice des Hommes
Le théâtre de la vie, ou le bûcher des vanités. L’éloquence et la lenteur.L’homme d’affaire ou célèbre dans toute sa splendeur décadente. Toute cette agitation ne tourne qu’autour d’un seul but : passer à travers les mailles du filet de la Justice. L’égo se vexe de cette outrancière condamnation. L’homme s’offusque, hurle, s’indigne, pleure, se révolte ou danse... Les petits arrangements éclatent au grand jour tout comme l’éloquence des avocats.La faune servile et arrogante de notre sphère politico-financière est en pleine ébullition car la Justice est aveugle, malgré sa lenteur.Facétie de l’artiste, sous le pied gauche de Justicia se trouve une tortue: elle pourrait symboliser, dès le XIXe siècle, la lenteur de la justice.
L’absence de Justice
Dans cette ville abandonnée par la Justice, la loi du plus fort domine et offre un spectacle désolant. Chacun y est libre d’insulter, de violenter, de violer, d’agresser.Le masque de la galanterie et de la civilité est tombé, place au culte du soi, au narcissisme égocentrique décomplexé et à la peur. C’est le royaume du chacun pour soi, des aveugles et des sourds.Le bien faire à disparu et la méfiance vis à vis des institutions c’est insinué dans les esprits d’une humanité divisée. C’est le Chaos.
© Seb Janiak